Surpoids et obésité – 1/2

Ce contenu traite du surpoids et de l’obésité en vue d’informer et de sensibiliser chacun sur les impacts d’une mauvaise alimentation sur la santé.

L’essentiel

Le surpoids et l’obésité, chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte, est une augmentation de la masse grasse, au-dessus de la « normale ». Quand le surpoids et l’obésité sont dus à des erreurs alimentaires, ils sont le résultat d’un apport nutritionnel supérieur aux dépenses d’énergie, et ce, de manière répétée. Les kilos en trop prennent du temps pour « s’installer » ; il faudra donc du temps pour les perdre.

Le surpoids et l’obésité peuvent être à l’origine de maladies, comme les maladies cardio-vasculaires, respiratoires, hépatiques, le diabète de type 2, certains cancers, sans oublier le mal- être occasionné par la prise de poids, la transformation du corps

Afin de limiter ces risques, il est conseillé d’équilibrer son alimentation :  manger de tout dans des quantités adaptées, et de varier les aliments consommés. Les aliments et les préparations « maison » ont une composition plus facilement identifiable. Bien entendu, il est préférable de limiter les produits trop gras, trop salés ou trop sucrés. Ceux-ci peuvent être le plaisir d’un repas festif mais, au quotidien, ils portent atteinte à la santé.

Enfin, la pratique quotidienne d’une activité physique d’une durée égale à au moins 30 minutes ou 1 h 00 selon notre âge, de marche rapide par jour, est fortement conseillée. Il est largement démontré qu’une activité physique modérée et quotidienne a un impact bénéfique sur la santé.

Le surpoids et l’obésité chez les enfants, les adolescents et les adultes, sont des problèmes de santé publique du fait de la morbidité, et de la mortalité dont ils sont responsables. C’est ce qui a motivé les pouvoirs publics français à mettre en place une politique de prévention.

Comment définir le surpoids et l’obésité ?

L’indice de masse corporelle (IMC) est un premier indicateur

L’indice de masse corporelle est un rapport calculé entre la taille et le poids d’une personne.

On calcule l’IMC de la manière suivante :

IMC = poids (en kg) / taille 2 (en m)

Par exemple, une personne qui pèse 75 kg et qui mesure 1,65 m a un IMC égal à 27,5 ; elle est donc en surpoids.

En navigant sur le site Améli, vous pouvez calculer directement votre IMC

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/surpoids-obesite-adulte/calcul-imc-bilan-medical

Le surpoids est un « état intermédiaire » entre un poids dit « normal » et l’obésité. Une personne est en surpoids lorsque son IMC, ou Indice de Masse Corporelle, est compris entre 25 et 29,9 kg/m.

Une personne est considérée comme « obèse » lorsque son Indice de Masse Corporelle est supérieur ou égal à 30 kg/m², quel que soit son sexe. L’obésité est le résultat de plusieurs facteurs favorisants. Elle peut survenir à tous les âges de la vie. Elle se caractérise par un excès de la masse grasse…

Le tour de taille est un autre indicateur.

Il permet d’évaluer l’excès de graisse au niveau de l’abdomen. La mesure du tour de taille est réalisée de la manière suivante :

  • debout les pieds joints,
  • les bras relâchés de chaque côté du corps ;
  • après une expiration dite « normale » ;
  • le mètre ruban directement posé sur la peau
  • on place le mètre ruban bien horizontalement, au niveau du nombril (à mi-distance entre la partie inférieure de la dernière côte et la partie la plus haute de l’os du bassin)

Le tour de taille est considéré comme trop élevé si’il est supérieur ou égal à :

  • 94 cm pour les hommes
  • 80 cm pour les femmes.

Comment interpréter l’IMC ?

L’IMC, ou Indice de Masse Corporelle, permet d’évaluer le rapport entre le poids et la taille d’une personne.

L’IMC « idéal ou normal » se trouve entre 18,5 et 24,9. Pour un adulte de moins de 70 ans et entre 21 et 24.9 pour un adulte de plus de 70 ans.

Un IMC inférieur à 18,5 caractérise une personne trop maigre. Un IMC inférieur à 21 chez un adulte de plus de 70 ans est un indicateur de risque de dénutrition.

Lorsque l’IMC est entre 25 et 29,9, la personne est considérée en surpoids.

Avec un IMC supérieur ou égal à 30 une personne est dite obèse. Mais il existe plusieurs degrés d’obésité :

  • Entre 30 et 34,9 kg/m², on parle d’obésité modérée ;
  • Entre 35 et 39,9 kg/m², on parle d’obésité sévère ;
  • A partir de 40 kg/m², il s’agit d’obésité massive

Attention, l’IMC tel qu’il est décrit ici n’est pas valable pour les enfants. L’IMC n’est qu’un indicateur : une personne qui a une masse musculaire très développée ou des œdèmes, par exemple, verra son IMC plus élevé, et ce n’est pas forcément synonyme de mauvaise alimentation ni de masse grasse trop élevée. D’autres examens peuvent alors être nécessaires comme la mesure de la composition corporelle permettant de mesurer la masse grasse et la masse maigre.

Cependant, l’IMC n’est pas suffisant pour faire des conclusions hâtives. En cas de doutes, votre médecin traitant et/ou un professionnel de l’alimentation seront de bon conseil. Le médecin traitant pourra prescrire un bilan sanguin afin d’évaluer les risques liés au surpoids ou à l’obésité.

Quelles sont les principales causes du surpoids et de l’obésité ?

Les causes du surpoids et de l’obésité sont multiples : excès alimentaires, surconsommation de produits industriels riches en gras et/ou en sucre, repas consommés trop vite, arrêt du tabac sans accompagnement, consommation d’alcool, prédispositions génétiques, maladies, manque d’activité physique, facteurs hormonaux, certains traitements médicamenteux, le manque d’activité physique, le stress, entre autres.

Les excès alimentaires

Les apports alimentaires quotidiens doivent correspondre à la dépense énergétique totale ; c’est un juste équilibre entre les apports sous forme de calories, de nutriments et les dépenses de notre organisme. Cette dépense énergétique est variable selon notre âge, notre poids, notre sexe et notre niveau d’activité physique.

Certains aliments sont à privilégier : ils doivent être consommés de façon diversifiée et régulière, c’est le cas :

  • des fruits (sans dépasser 300 g par jour) (sources d’eau, vitamines, minéraux et fibres),
  • des légumes (sources d’eau, vitamines, minéraux et fibres) (au moins 300 g /jour) de la viande, du poisson et autres produits de la mer, et des œufs (sources de protéines, de fer) (ou autres aliments riches en protéines),
  • des féculents, (sources de glucides complexes ou « sucres à digestion lent » et de fibres, vitamines et minéraux ; certains sont également riches en protéines),
  • des produits laitiers (en privilégiant le lait et les laitages, sans excès de fromage) (sources de calcium, de protéines).

D’autres aliments doivent être consommés de façon limitée afin d’éviter une prise de poids excessive ; ils ont souvent une densité calorique élevée. Ce sont les produits sucrés et les aliments trop riches en graisses.

  1. les produits sucrés sont :
  • les bonbons sous toutes leurs formes,
  • le chocolat,
  • le miel, la confiture/gelée,
  • les pâtisseries (également riches en gras),
  • les glaces, sorbets y compris type « granita »,
  • les boissons sucrées, les jus de fruits.
  1. Les aliments très gras :
  • les viennoiseries,
  • les pâtisseries, qu’elles soient salées ou sucrées (quiches, friands, tarte aux fruits),
  • fritures et aliments préfrits : frites, nuggets, cordon bleu, etc,
  • sauces à base de mayonnaise, béarnaise, tartare, etc,
  • les charcuteries grasses (sauf le jambon blanc),
  • l’alimentation de type fast-food, pizza, kebbab,
  • les chips, les gâteaux apéritifs,
  • les oléagineux : cacahuètes, noix de cajou, noix, amandes, pistaches, olives, etc,
  • le beurre, la crème fraîche, les huiles, les graisses animales, comme la graisse d’oie/canard.

Manger en moins de 20 min occasionne une consommation excessive d’aliments

Notre organisme a besoin de minimum 20 min, après le début d’un repas, pour commencer à ressentir la satiété, c’est-à-dire la sensation d’être « calé ». Donc, la personne qui mange en moins de 20 min ne ressent pas la satiété, elle a tout le temps faim et elle mange beaucoup trop. De ce fait, les aliments consommés en excès entraînent du surpoids, voire de l’obésité. En plus, lorsque l’on mange trop vite les aliments ne sont pas bien mâchés et la digestion ne se déroule pas correctement : ballonnements, fatigue excessive après le repas peuvent être ressentis.

La sédentarité 

En fonction de nos activités quotidiennes, les muscles sont plus ou moins sollicités ; que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel. Le piège, c’est la sédentarité. De nombreux emplois sont statiques, consistant à rester assis, immobile derrière un bureau. De plus, nous privilégions la voiture ou les transports en commun, au détriment de la marche à pied ou du vélo. Les multiples tâches personnelles ne laissent pas toujours la place à un minimum d’activité physique.

Ceux qui ont la possibilité de se rendre à leur travail à pieds, ou à vélo, sont moins nombreux. En cas de longue distance entre le domicile et le travail, l’association de la marche et des transports en commun est un bon compromis. Privilégier l’escalier à l’ascenseur aussi.

 Les autres facteurs

Les autres facteurs cités plus haut peuvent favoriser la prise de poids ; ils peuvent être parfois prévenus, en fonction des situations, afin d’éviter ou limiter la prise de poids :

  • traitement des maladies et des facteurs hormonaux,
  • éviction de certains médicaments (avec l’accord du médecin bien entendu),
  • mesures hygiéno-diététiques complémentaires en cas d’hérédité,
  • privilégier une cuisine « maison »,
  • prise en charge médicale en cas d’arrêt du tabac,
  • gestion des conflits et autres sources de stress,
  • adaptation de son alimentation et de son activité physique en cas de modifications de mode de vie (mariage, veuvage, arrêt de l’activité professionnelle),
  • meilleure gestion du rythme de vie/de travail en veillant aux 3 repas par 24 h.

« Bien manger » n’a pas la même signification pour tous : le lien entre alimentation et santé diffère, et les priorités relatives à l’alimentation ou aux repas ne sont pas les mêmes.

Les modifications de la variété alimentaire (qualité, abondance, choix) ont un impact parfois négatif :  une alimentation excessive en quantité et en calories augmente le risque de développer un surpoids, une obésité ou des pathologies en lien avec l’alimentation. Une adaptation de ses habitudes d’achats et habitudes alimentaires est alors nécessaire. Cela passe aussi par les fourneaux !

Qu’est-ce que l’obésité infantile ?

En France, en 2013, dans les classes de grande section de maternelle, 12 % des enfants étaient en surpoids et 3,5 % des enfants étaient obèses. Nous constatons que ces chiffres augmentent avec l’âge. En 2015, chez les enfants et adolescents entre 6 et 17 ans, le surpoids et l’obésité touchent 18 % des filles et 16 % des garçons. L’obésité chez l’enfant et l’adolescent, comme chez l’adulte, correspond à un excès de masse grasse corporelle.

Les principales causes du surpoids et de l’obésité, chez l’enfant et l’adolescent, sont :

  • une alimentation trop riche, trop abondante avec des apports caloriques supérieurs aux besoins énergétiques,
  • un manque d’activité physique, une vie trop sédentaire,
  • une insuffisance de sommeil : « des études ont démontré que les risques de surpoids semblent accrus chez les enfants qui ne dorment pas assez. En effet, l’organisme de ces enfants produit moins d’hormones régulant l’appétit, fabriquées pendant le sommeil. »,
  • une prédisposition familiale,
  • prise de poids excessive lors de la grossesse, diabète gestationnel ou poids du bébé élevé à la naissance,
  • certains médicament favorisent la prise de poids : « certains médicaments comme les anti-épileptiques, les psychotropes ou les corticoïdes peuvent également, en raison de leurs effets secondaires, favoriser le surpoids ».

Des séances d’éducation thérapeutique pour réduire le surpoids et l’obésité peuvent aider les enfants et les familles à améliorer leur alimentation et augmenter la pratique d’activité physique. Le GEMRCN guide les responsables de la restauration scolaire, afin que les repas proposés soient équilibrés et limités en sucre et gras. Mais, n’oublions pas que les premiers acteurs dans l’éducation nutritionnelle des jeunes sont les parents, ou tuteurs légaux. Limiter l’achat de produits trop riches en gras et sucre, proposer des repas équilibrés avec légumes et féculents à chaque repas sous la forme qui fait plaisir à la famille, privilégier la cuisine « maison », même avec des plats très simples et faire de l’activité physique.